Ancien Chef de Projet chez Afidium, Manuel Dorne, alias Korben travaille maintenant à son compte. Après quelques années de consulting, il se focalise désormais sur son site de recrutement Remixjob et sur son blog Korben.info.
À l’occasion de la sortie de Jobitude, son nouveau jobboard spécialisé dans le tourisme, il a répondu à nos questions…
L’expérience de Manuel chez Afidium
Quelle était ta fonction chez Afidium ?
MD – De 2005 à 2009 je crois, j’étais Chef de Projet Junior chez Afidium. Les activités étaient très variées !
Je m’occupais du secrétariat de l’association XFT (animation web, maintenance, réunion, documentation…). Pour Afidium plus directement, je m’occupais de rédiger des cahiers des charges, de recueillir les besoins… Je faisais aussi du suivi d’exécution de projets, et pas mal de tests. Je n’étais pas vraiment chef d’équipe, mais je faisais du pilotage sur certains projets.
Qu’est-ce que cela t’a apporté ?
MD – J’ai beaucoup appris, au début j’étais tout jeune !
En premier lieu : à produire de la qualité. C’est important quand on livre quelque chose que ce ne soit pas bancal, il faut parfois aller assez loin pour s’en assurer. Je le vois maintenant, car je suis très exigeant, pour que tout soit très carré. J’ai appris à travailler, tout simplement, et à être rigoureux.
Ça m’a aussi appris à conseiller efficacement, et objectivement. Il faut savoir dire et expliquer que « non, ça c’est pas une bonne idée », ce qui n’est pas toujours simple ! Les activités XFT m’ont aussi appris à communiquer avec la partie « publique » : les rapports, les présentations…
Selon toi, qu’est-ce qui fait un bon candidat pour Afidium ?
MD – Il faut être doué, et passionné. Il faut avoir la volonté d’aller au fond des choses, de comprendre et de s’impliquer. Ce ne sont pas des postes de simples exécutants !
Un mot à dire aux candidats ?
MD – De se lancer, c’est super formateur ! Ça passe notamment par l’accompagnement : il ne faut pas hésiter à poser des questions, et à s’investir. On apprend beaucoup, c’est très gratifiant, et ça fait naître de vraies relations de confiance !
Comment se passait le télétravail ?
MD – Ce n’est pas facile, il faut être sérieux, et faire attention aux risques de distraction. Tu es en partie maître de ton temps. Tu peux donc aménager tes horaires à condition que le travail soit rendu en temps et en heure. Je pense que tout le monde n’est pas fait pour ça*.
Mais sinon c’est sûr que c’est agréable, qu’aujourd’hui on a tous les outils pour, et que dans une équipe qui a l’habitude de travailler comme ça tout se passe bien !
NDLR : Vous pourrez trouver sur son blog un témoignage plus complet sur ses méthodes de travail à domicile.
Quand tu es parti, quels étaient tes projets ?
MD – Je voulais déjà me reposer, c’est fatigant tout ça ! En fait, j’avais bien envie de partir de Paris, et de monter mon entreprise. Je voyais beaucoup d’entrepreneurs autour de moi, ça me donnait envie !
Jobitude : le jobboard des professionnels du tourisme
Et maintenant, peux-tu nous parler de ton dernier projet ?
MD – Jobitude est un jobboard spécialisé dans le tourisme. On a lancé Remixjobs qui marche bien pour l’informatique. On a eu l’idée de l’adapter à la niche touristique avec Stéphane (notre commercial, qui a travaillé dans le tourisme une vingtaine d’années).
Au niveau business model, c’est le même que Remixjobs : gratuit bien sûr pour les candidats, et payant par annonce pour les recruteurs (99€ ou 30€ pour les startups, gratuit pour les extras).
Pourquoi choisir tout particulièrement le secteur du tourisme ?
MD – Il n’y a rien actuellement dans ce secteur. Sur d’autres plateformes plus traditionnelles, c’est le même constat qu’on avait fait avant Remixjobs : ils sont trop compliqués, et prennent un temps fou. Il faut un service qui soit plus sympa, et qui aille à l’essentiel ! Quand Stéphane m’a proposé l’idée j’ai bien aimé, surtout qu’il y a beaucoup de turnover dans le tourisme, et que l’on connaissait tous les deux le milieu.
On a donc adapté Remixjobs à ce secteur, en modifiant les qualifications (extras/CDI…), les catégories (Hébergement, Restauration, Transports, TO/Agences…) et les compétences.
À qui s’adresse le service ?
MD – Jobitude s’adresse à tous les acteurs du tourisme. On préfère que les offres soient directes. C’est plus transparent que des annonces de sociétés de recrutement, où le candidat ne sait même pas chez qui il postule…
Pour le moment, on compte parmi les recruteurs beaucoup de petites entreprises. On est beaucoup plus accessible à 99€ que la plupart des autres acteurs.
Pour les candidats, il s’agit d’offres vraiment spécifiques aux métiers du tourisme. Un développeur XFT trouvera plutôt son bonheur sur Remixjobs !
Comment se passe la gestion d’une startup depuis l’Auvergne ?
MD – Ça se passe bien, mais on est plusieurs aussi. Il y a deux personnes à Paris (des investisseurs, qui participent aux décisions). Le commercial est à Bordeaux, mais se déplace souvent sur Paris. Le graphiste et le développeur principal sont à San Diego… Et moi en Auvergne !
Pour ma partie ce n’est pas gênant. Je n’ai pas à aller démarcher des clients, donc je n’ai pas ce problème-là. En plus je connais pas mal d’entrepreneurs, de freelance, donc ça se fait plutôt naturellement. C’est sûr que travailler à Paris c’est très utile en début de carrière pour les contacts, pour rencontrer un maximum de monde, mais maintenant je m’en passe très bien.
As-tu autre chose à dire sur Jobitude ?
MD – On est une boîte vraiment ouverte, n’hésitez pas à nous contacter, on est ouvert à vos questions et vos remarques ! Sinon, on a mis en place un code promo pour les abonnés à la newsletter XFT. Ils pourront essayer Jobitude tranquillement et nous dire ce qu’ils en pensent !
Et maintenant quels sont tes projets ?
MD – À côté du lancement de Jobitude, je souhaite aussi améliorer la monétisation du blog, j’essaie de me diversifier (podcasts…).
Et bien sûr me focaliser sur les évolutions des différents sites…
NDLR : Manuel a également répondu à quelques questions concernant l’association XFT, que vous pouvez retrouver sur le site eXchange For Travel.